Témoignage de joe, colopathe de Type D.

Pourquoi la Colopathie fonctionnelle ? Parce-que j'ai vécu très, trop longtemps dans le déni par rapport à mon enfance qui pesait très lourd sur mes frêles épaules. Parce-que j'ai connu la scarification, l'envie de mourir, la droguer pour ne plus penser ainsi que l'alcool pour m'évader de ce cauchemar que je vivais jour après jour. Et puis, la colopathie fonctionnelle c'est introduit sournoisement à l'intérieur de mon corps avec des crises d'angoisses, des sueurs froides, des crampes abdominales à me rouler à même le sol, à vouloir mourir pour ne plus subir ce corps que je haïssais tant et qui me demandait pas l'intermédiaire de la colopathie fonctionnelle de type D, d'arrêter de vivre dans le déni, d'occulter mon passé. Il m'a fallu partir à 1200 kilomètres pour que le rideau puisse se soulever doucement me révélant au fil du temps des choses que je n'aurais jamais du accepter. J'avais perdu ma propre identité. Je ne savais pas qui j'étais et je pensais que je n'avais pas le droit au bonheur pour faire court.

La colopathie fonctionnelle vous ronge de l'intérieur. Vous vous videz comme on le fait avec une truite. Cela peut arriver n'importe quand ! Et voilà, la phobie sociale qui pointe le bout de son nez car on a peur de sortir et de faire dans son pantalon. Appelons un chat un chat. Je n'osais plus sortir au grand malheur de mes enfants. C'est eux qui m'ont tirés vers le haut avec mon mari qui minimisait le fait d'avoir des problèmes gastro-intestinaux.

J'ai été voir un premier médecin qui m'a prise pour une folle et m'a dit : "allez voir un psy !". Je lui aurais bien répondu, je le suis et j'ai fais dix ans de thérapie mais cela ne m'a pas permise d'aller mieux ! Ma thérapie a servi à accepter l'inceste et à savoir au fil du temps que j'étais une victime, que j'avais le droit de le revendiquer et surtout, ne pas minimalité ce que l'on peut nommer un meurtre psychique et physique. Oui, j'ai compris et j'ai dis la vérité mais il était trop tard pour moi afin de pouvoir déposer une plainte pénale contre mon bourreau. La colopathie fonctionnelle était mon ennemie, je n'avais pas compris qu'il fallait que j'accepte cet état et arrêter de me complaire dans mon malheur. Il fallait que je pense à moi en premier pour me reconstruire puis par la suite pouvoir enfin donner aux autres le manque affectif ainsi qu'offrir mon témoignage à celle ou celui qui voudra le lire. Une personne qui sera touché par mon témoignage tout en décidant de vivre et ne plus survivre me suffit à me rendre heureuse ! Je ne m'amuse plus à en faire un combat.

Avec le temps, une dose de maturité, l'écoute de mon mari et d'un deuxième médecin qui m'a prise au sérieux, on a trouvé une solution avant que j'en arrive à vouloir finir avec la vie ! J'en pouvais plus, j'étais faible et n'avait plus la force de me battre. Un mot pouvait me tuer de l'intérieur. J'avais l'impression qu'on ne voulait que mon malheur et que c'était pas tolérable de parler "ouvertement" de l'inceste par rapport à notre société. Comme j'ai tout perdu, je n'ai plus rien à perdre, dorénavant. Alors, j'explique tout dans mon autobiographie et je remercie même les messages, les commérages, les papotages qui voulaient me blesser à tout prix mais ce que les gens ne savaient pas c'est que j'avais mûri dans mon esprit et les mots glissaient sur moi mais ne me faisait plus ni chaud, ni froid. Je sais demander "pardon" quand je reconnais mon erreur et je n'ai pas honte mais de là à me rabaisser, alors là faut plus rêver !

Que faire ?

Pour revenir à nos moutons... Il y a de plus en plus d'être humain qui se trouve confronter à la Colopathie fonctionnelle. Trouver un forum qui traite de la Colopathie Fonctionnelle, vous vous sentirez moins seul(e), déjà. Le pire c'est que la plupart des médecins, des spécialistes en gastro-entérologie vont écouter mais il ne ressortira de cet entretien qu'une phrase : "allez voir un psy !". On pense qu'on est fou ou folle ? Non. Alors oui, voir un psychologue, un psychiatre, un psychanalyste pour en parler c'est bien afin de pouvoir mettre des mots sur nos maux pour autant que votre interlocuteur puisse comprendre le mal que vous ressentez de l'intérieur. Qu'il est dur de décrire ce que l'on ressent mais on pense qu'on est seul(e) et cela n'est pas le cas, croyez-moi. C'est comme si on nous tordait les boyaux dans tous les sens pour ensuite passer de jour comme de nuit, nos journées en faisant des allers-retours au petit coin. On commence à se renfermer sur soi. On n'ose plus se déplacer sans se demander ou repérer où se trouve les toilettes en cas d'urgence. On sent un malaise qui nous envahit, une peur panique de mourir ou de ne plus pouvoir se relever. On peut tomber dans la dépression et pire, on peut se suicider. On perd son travail et pire, on peut même faire en sorte que notre couple explose pour ne plus faire souffrir l'autre car on se dit qu'il ne mérite pas cela. On ne vit plus, tout simplement. Alors je revendique le droit de dire que c'est une maladie handicapante et de prendre ce mal en considération.

Ensemble, faire comprendre au grand public notre mal-être !

Aujourd'hui, j'ai envie d'écrire des témoignages authentiques, simplisme sans blabla, ni chichi... Tout en essayant d'expliquer au public ce que l'on ressent de l'intérieur. Le sacerdoce dans lequel on se débat jour après jour quand on est atteint de Colopathie fonctionnelle ! L'entourage qui nous prend pour une fainéante qui ne veut pas travailler pourtant c'est pas le cas. On passe pour des paresseux mais on est pas heureux. On voudrait que cela s'arrête et qu'enfin on puisse être compris(e) et entendu(e). Du coup, je vous propose de m'écrire votre histoire sous un nom d'emprunt qui vous convient et d'écrire votre histoire, la vôtre. Cela peut être un exutoire pour vous et peut aider d'autres personnes qui souffrent de ce mal de vivre. Dans tous les cas, ne restez pas seul(e) sans vouloir en parler, vous n'êtes pas fou, ni folle mais vous souffrez en silence. Ne restez pas dans votre mutisme et faire un livre concernant la Colopathie fonctionnelle serait un pas pour enfin qu'on puisse s'exprimer et que l'entourage puisse comprendre ainsi que par le grand public.

Vous avez envie de prendre votre plume et de m'écrire ce que vous avez vécu en me disant les conséquences, les impacts que cela a eu sur votre vie. Dire aux autres où vous en êtes, aujourd'hui. Faire une conclusion avec ou sans faute d'orthographe cela n'est point grave car cela est mon travail de remanier la lettre qui doit rester authentique avec vos propres mots ! Un livre où il y aura des témoignages qui pourra peut-être aider d'autres personnes qui sont ou ont été dans votre situation.

Je peux vous dire que j'ai eu de la chance de trouver ma Doctoresse car je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Elle a vraiment pris au sérieux ma détresse et moi, j'en fais autant en tant que psychologue. Je sais ce que la personne ressent même si cela ne sera pas le même parcours car nous sommes tous et toutes uniques !

Envie de participer à faire évoluer la société... Envie de pouvoir dire sur du papier ce mal de vivre qui vous ronge de l'intérieur pour l'extérioriser... Besoin d'en parler mais pas en parlant mais en l'écrivant... C'est facile, vous pouvez aller sur mon site internet :http://psychologuequimper.overblog.fr/ et vous trouverez mon adresse.
J'attends vos lettres auxquels que répondrais du mieux que je le peux. Je prendrais des jours et/ou des nuits pour vous répondre mais vous aurez une réponse de ma part !